La fin du 19e siècle marque probablement la seule véritable révolution technique que la brasserie ait connu et dont on a peine actuellement à mesurer l’ampleur » disait Bernard Deymiè directeur de l’Institut de la Brasserie et de la Malterie à Vandœuvre-lès-Nancy.
S’il est un lieu où cette révolution a pris tout son sens c’est bien aux grandes brasseries de Maxéville où deux ingénieurs insatiables d’inventions ont expérimenté des matériels qui seront universellement utilisés en brasserie pendant plus d’un siècle, où l’on assistera à l’implantation de deux brasseries industrielles voisines qui auront l’intelligence de fusionner pour devenir plus fortes et monter le chemin de la brasserie moderne, où tout ce que la brasserie en pleine mutation comptait comme personnalités de premier plan, les Galland, Saladin, Gruber, Tourtel, Jacquemin, Amos, Kolb, Hatt… se rencontraient, où l’on échangeait avec l’Angleterre, l’Allemagne, la Russie, les Amériques, l’Afrique du nord, la Cochinchine…
Un bouillon de culture intellectuel qui, hélas, ne résistera pas aux aléas des invasions guerrières, des difficultés économiques et des disparitions de personnes. Comme presque toutes les grandes brasseries françaises la brasserie de Maxéville n’aura pas fêté son siècle d’existence.
Seuls quelques uns de ses bâtiments sont encore visibles, mais beaucoup de lorrains gardent le souvenir du grand gaulois moustachu, emblème des Brasseries Réunies de Maxéville.
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