Le Musée est ouvert tous les jours de 14h30 à 18h30, il est fermé au public les 24,25 et 31 décembre, 1er janvier et 1er mai.
Le début de la visite !
La visite commence par la salle « Moreau » du nom de la famille fondatrice de la brasserie de Vézelise, devenue ensuite propriétaire de plusieurs brasseries lorraines dont celle de Saint-Nicolas-de-Port. Dans cette salle, le mobilier art nouveau et le décor, dont deux vitraux de Jacques Gruber, créés à l’origine pour la salle de dégustation de Vézelise, sont présentés. A voir également divers objets et documents dont des affiches de Victor Prouvé, de Jean Scherbeck, de A. Gaillard ainsi qu’une peinture de Louis Guingot, lui aussi membre de l’Ecole de Nancy. Enfin, un vitrail récent, œuvre de Sophie Guinzbourg, habille une troisième fenêtre.
A côté, la salle de l’Ecole de Brasserie de Nancy présente une série de photos des promotions d’étudiants brasseurs de 1893, année de création de l’école, à 1972, date de sa fusion dans l’ENSAIA et de son départ du centre de Nancy vers la périphérie. Des objets techniques, des photographies des locaux et des bustes des fondateurs participent à l’évocation de ce lieu de formation qui a largement contribué au renom de la brasserie lorraine
Viennent ensuite vitrines et panneaux sur la brasserie de Champigneulles, seul témoin toujours actif de l’industrie brassicole lorraine, et sur les établissements qu’elle a, au fil d’un siècle d’histoire, absorbés, au rang desquels on compte : La Meuse, Tantonville, Charmes, Saint Dizier, Nantes, Rennes etc.
Au premier étage, une vaste salle présente généralement une grande quantité d’objets et documents sur de nombreuses brasseries françaises. Périodiquement, une exposition thématique se substitue à cette présentation.
Dans un local attenant, la petite brasserie de démonstration, régulièrement en service, permet au visiteur de bien appréhender le processus de fabrication de la bière, d’en palper les ingrédients, d’en humer les odeurs.
La visite du bâtiment administratif se termine par la salle située face à l’accueil où sont exposés quelques éléments se rapportant au brassage de la bière dans l’antiquité et au brassage domestique « primitif » tel qu’il se pratique encore de nos jours dans certaines régions d’Afrique et d’Amazonie.
Coup d’œil sur les façades
Le passage entre les deux bâtiments est l’occasion d’inviter le visiteur à observer la qualité architecturale de l’ensemble immobilier, notamment le portail d’entrée. Une attention particulière sera portée à l’esthétique et la décoration de la tour de brassage. Dans sa partie supérieure, une grande mosaïque dont le motif reprend le graphisme de A. Gaillard, représente un verre de bière surmonté d’un coq glorieux, symbole de la brasserie de Saint-Nicolas-de-Port.
Visite de la tour de brassage
Depuis le petit hall d’entrée, le visiteur devra gravir trois étages pour accéder à un ancien local de stockage de malt dans lequel une malterie-brasserie du 18ème siècle a été reconstituée. Cuves de trempe, aire de germination et touraille constituent les éléments principaux de la partie malterie. Cuve-matière et ses fourquets, chaudière, bac refroidisseur, cuves-guilloirs tonneaux et cave d’entonne présentent le lieu de brassage.
Plusieurs éléments symboliques (étoile du brasseur, crucifix, bouquets d’orties, pièces métalliques etc.) montrent à quel point le brasseur du 18ème siècle est perçu comme un alchimiste : il a la maîtrise de la levure, substance mystérieuse qui redonne la vie à un liquide plat.On descendra ensuite d’un demi-niveau pour découvrir la pièce, aménagée en tonnellerie, dans laquelle un lot important d’outillage ancien de tonnelier de brasserie est mis en situation. A côté, deux cuves à brasser en fonte, datant du 19ème siècle, sont placées en préfiguration de la future salle à brasser complète de cette époque.
Dans la pièce adjacente, ancien laboratoire de la brasserie, des verreries et appareils de laboratoire sont présentés sur les paillasses d’origines.On descend à nouveau pour visiter la chambre à houblon, pièce isolée thermiquement pour favoriser la bonne conservation du houblon alors fourni en grosses balles de toile. La porte isolante est décorée d’un bas relief à l’emblème de la brasserie.
Au même niveau, on accède à la salle de brassage, vaste local largement éclairé de baies vitrées et dont les trois grandes cuves en cuivre occupent la plus grande partie. On admirera la qualité des finition des ces vaisseaux, créés en 1931 par Diebold, entreprise nancéienne qui deviendra Nordon, un des leaders français dans la fabrication de matériel pour l’agroalimentaire. Dans cette même salle, on verra le grand filtre à plaques mis en place en 1997 grâce aux contributions de plusieurs collectivités publiques. Cet appareil, construit à Lunéville dans les années trente, fut en service à la brasserie Adelshoffen jusqu’en 1995 avant d’être offert au Musée. Outre la sauvegarde d’un appareil devenu rare, sa mise en place a permis de rendre à la salle à brasser son équilibre architectural puisqu’il a repris la place du filtre d’origine presque identique dont le démontage, opéré en 1972, avait laissé un grand vide.
A côté, se situe la salle dite du « Baudelot ». Ce grand refroidisseur en cuivre qui porte le nom de son inventeur, surprend par ses dimensions et ses galbes harmonieux, voire sensuels. On considère généralement que cette innovation apportée dans la technique du brassage en fait le point de départ de la brasserie moderne (1856). Ce Baudelot n’est pas celui de la brasserie de Saint Nicolas : il a été acquis et installé à la place de son prédécesseur antérieurement détruit.
En descendant d’un étage par la seconde cage d’escalier placée symétriquement à l’escalier principal, le visiteur découvre l’envers du décor. Le dessous des cuves est une véritable forêt de tuyaux qui permettent les échanges de liquides entre les trois cuves, l’approvisionnement en eau de brassage ou en eau de lavage chaude ou froide, en vapeur, en air comprimé etc. Les pompes et moteurs complètent le décor pour un faire un lieu très « industriel ».
Après être passé près de la cuve filtre, on accède à la salle des machines où l’énorme compresseur à froid entraîné par une roue de plus de quatre tonnes impressionne. On comprend, en voyant ces machines, l’importance que revêtait le froid artificiel ; à la fin du 19ème siècle, il a révolutionné la brasserie. Il est ensuite longtemps resté un service de proximité assuré par brasseurs qui distribuaient les pains de glace indispensables au maintien du froid des glacières domestiques et celles des bistrots.
Enfin, pour terminer la visite nous accédons à la salle dite des anciennes glacières. Là sont présentés des cuves de fermentations et tanks de garde, du matériel de conditionnement de fûts ou de bouteilles et une charrette de livraison du modèle couramment utilisé par les brasseurs jusqu’en 1939, ainsi que quelques autres outils ou accessoires utiles à la fabrication, au conditionnement ou au transport de la bière.
La visite terminée, on pourra passer au caveau du bâtiment administratif pour une petite dégustation (18cl) d’une bière spécialement brassée pour le Musée et, peut-être, faire quelques emplettes à la boutique du Musée.
Autour du brassage
La volonté de faire un musée vivant est toujours présente dans l’esprit des responsables de l’Association. Aussi, c’est tout naturellement qu’en 1991-1992, l’idée de créer une brasserie de démonstration a germé.
Définition de la bière d’amateur
Bière fabriquée en petite quantité par un « non professionnel » pour sa consommation personnelle ou celle de ses proches. Elle n’est pas commercialisée. Elle peut être fabriquée à partir d’éléments de base traditionnels ( malt et houblon) ou à partir de « kit » ou d’extraits de malt.
Chaque dimanche impair
Démonstration de brassage à la « Piccolo-Brasserie » du Musée chaque dimanche dont le quantième est impair de 10h30 à 18h.
Participation libre sur simple réservation auprès du secrétariat du musée
Avec l’aide de Guy Hartuis, brasseur à l’IFBM, l’idée est devenue réalité. Le 16 avril 1994, le premier brassin de trente litres est soutiré et dégusté à la satisfaction générale.
Rapidement, on s’est rendu compte qu’au-delà de l’intérêt que suscite cette installation aux visiteurs habituels, elle attire, parfois de loin, des amateurs de brassage domestique qui viennent chercher des idées ou des conseils. Grâce à la contribution de plusieurs professeurs de l’ENSAIA spécialisés en brasserie, des conférences ont pu avoir lieu, puis, en février 96, la première Journée des Brasseurs Amateurs. En octobre de la même année, le premier concours de bières d’amateurs voit le jour. En août 97, la première « école d’été » a permis au Musée de Saint-Nicolas-de-Port de devenir le point de rencontre national des brasseurs amateurs.